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Questions - réponses
Cette page répond aux questions qui ont été posées lors des événements de concertation, et par le biais du formulaire de contact. Une autre page répond aux questions générales sur l’énergie éolienne.
1. L'impact sur la santé et l'environnement
La distance réglementaire d’au moins 500m entre la première habitation et l’éolienne garantit que le niveau de bruit reste relativement faible, de l’ordre de 35 décibels (db), ce qui équivaut au bruit émis dans une chambre à coucher. De plus, la réglementation impose aux parcs éoliens ne pas dépasser un niveau de bruit supérieur à 5 db le jour et 3 db la nuit par rapport au bruit existant auparavant. La valeur de 35 db représente un niveau de bruit très faible (proches du silence). Par comparaison, le bruit émis par la rue d’une agglomération à l’intérieur d’une habitation, lorsque la fenêtre d’une pièce est ouverte, représente en moyenne 60 db et celui d’une voiture à essence en mouvement en moyenne 80 db.
La mise en place du parc impliquera en effet de couper certaines surfaces de bois. La surface au sol qui doit être dégagée par éolienne représente environ 30 ares. Cependant, rappelons que la coupe de bois intervient régulièrement sur ce territoire boisé, dont la surface forestière a surtout cru après les années 1950. D’autre part, Le défrichement est au maximum évité. Nous devons demander auprès des services de l’état une autorisation de défrichement, nous donnant droit de déboiser pour la réalisation du parc éolien. Enfin, tout ce que nous défricherons, sera replanté intelligemment au double, voire au triple, aux alentours de la zone d’étude. C’est ce que l’on appelle une mesure compensatoire, régie et demandée par le Code de l’Environnement.
Les oiseaux comme les chauves-souris sont les animaux les plus sensibles à l’implantation d’un parc éolien. Cette sensibilité est prise en compte dans les études environnementales préalables à l’autorisation de développer un parc éolien. Les études incluent un travail bibliographique poussé puis des sorties de terrains pendant l’ensemble du cycle écologique (un an) : hivernage, nidification, migrations. Ces études ont pour vocation de dresser un inventaire de l’ensemble des espèces présentes sur un site à l’étude et de réfléchir aux mesures à déployer pour les préserver si besoin. Des restrictions dans l’implantation des parcs peuvent notamment être imposées afin de préserver les trajets migratoires des oiseaux ou les zones de nidification par exemple.
Conjointement à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), les porteurs de projets et l’Ademe œuvrent à l’évaluation des impacts de l’éolien sur la faune aviaire depuis 10 ans. Une étude réalisée par la LPO en 2017 conclue à un taux de mortalité compris entre 0,3 et 26,8 oiseaux tués par éolienne et par an. Cette mortalité peut être considérée comme faible si on la compare par exemple à celle des lignes électriques (plusieurs dizaines voire centaines d’oiseaux par kilomètre de ligne chaque année, selon une étude Néerlandaise)
Étude LPO : https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-29243-eolien-avifaune-etude-LPO.pdf
Étude Néerlandaise: ERICKSON, W.P., JOHNSON, G.D. & YOUNG JR., D.P. 2005 : A Summary and Comparison of Birds Mortality from Antropogenic Causes with Emphasis on Collisions. USDA Forest Service, Technical Report PSW-GTR-191 : 1029-1042
L’impact d’une éolienne par rapport à un lézard pourrait avoir lieu lors de la phase de construction du parc éolien (travaux de terrassement pour les fondations, enfouissement des câbles électriques, aménagement des chemins d’accès etc.), mais cet impact sera local et défini dans le temps. Le milieu naturel pourrait être perturbé pendant les travaux mais sera restitué une fois la phase chantier terminée.
Le risque auquel les chauves-souris sont principalement confrontées n’est une collision avec une éolienne, même si cela reste possible, mais de subir des différences de pression importantes lors de leur passage à proximité des pales. L’anatomie des chauves-souris est sensible et leurs organes peuvent souffrir de ces différences de pression. Pour réduire ce phénomène et éviter de tels impacts, les éoliennes seront bridées (arrêt des éoliennes pendant un lapse de temps donné) quand les conditions météorologiques favorisant la sortie des chauves-souris seront réunies. De plus, les mesures d’accompagnement mises en place autour du projet comme la plantation de haies par exemple, visent à créer des espaces favorables aux chauves-souris, suffisamment éloignés des éoliennes.
La question des infrasons revient régulièrement lorsqu’on parle de projet éolien et d’impact potentiel sur la santé. Les infrasons sont des ondes sonores se situant en-dessous de la limite moyenne d’audition humaine.
Selon l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES), les infrasons ne représentent pas un risque dans le cas de parc éolien. L’ANSES n’identifie pas de lien entre les infrasons émis et le mal-être de certains habitants après l’implantation d’un parc (certaines plaintes ayant notamment été formulées quand les éoliennes ne tournaient pas, donc sans aucune émission).
Les déchets d’un parc éolien sont rares et sont traités indépendamment. Les huiles de vidange, par exemple, sont stockées dans des containers spéciaux avant d’être évacuées par des transporteurs agréés.
Le porteur de projet RWE Renouvelables France a rencontré le Parc suite aux délibérations favorables des communes afin de présenter le projet et prendre en considération les recommandations du PNR de Millevaches. Le bureau d’étude est ensuite entré en contact avec eux pour réaliser un travail bibliographique du territoire.
Les zones humides font effectivement partie des zones à enjeux mais il y a également d’autres habitats naturels qui définissent des zones à enjeux vis-à-vis de la faune et de la flore locales (châtaigniers par exemple).
Une étude a été menée sur les 8 éoliennes installées en 2012 à Nozay (44). Les investigations ont mobilisé des experts de différents domaines, vétérinaire, électrique, électromagnétique et « géobiologique ». Pour le moment, aucune corrélation entre la présence d’éoliennes et les symptômes constatés chez l’être humain et l’animal n’a pu être établie. Les études se poursuivent donc. A noter aussi que de nombreux parcs éoliens sont implantés à proximité d’habitations ou d’exploitations agricoles en France sans générer de difficultés comme celles constatées à Nozay. Ce retour d’expérience a en tout cas mis la filière en alerte sur ce sujet, et les turbiniers sont en attente des conclusions des études à venir. Une réponse possible serait le passage des réseaux enterrés sous les enclos. Nous allons donc être vigilants sur cet aspect au cours du raccordement.
2. Les impacts sur l'économie locale
Les retombées pour les collectivités sont de plusieurs ordres : elles perçoivent des indemnités annuelles pour l’utilisation et l’entretien des chemins communaux, des parcelles communales d’implantation ainsi que pour les passages des câbles et les éventuels surplombs. Tous les ans, les collectivités reçoivent également des retombées fiscales qui sont liées à l’exploitation du parc éolien (Cotisation Economique Territoriale, Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseau et Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties, notamment). Pour finir, des mesures d’accompagnement sont également mises en place via des projets locaux. Par exemple, la restauration écologique d’un milieu naturel, le travail avec les associations cynégétiques ou divers aménagements paysagers. Ces mesures d’accompagnement, ou mesures compensatoires, seront élaborées avec les acteurs du projet (élus, riverains, Parc Naturel Régional, etc.) afin de cibler les enjeux du territoire et de répondre à ses attentes.
La valeur de l’immobilier dépend de nombreux critères : activité économique de la zone considérée, opportunités en termes d’emploi local, cycle économique à l’échelle nationale, état global du marché du logement, valeur du bien immobilier et évolution de cette valeur, localisation de la maison dans la commune, etc. À date, aucune étude ne montre qu’il existe un lien entre un parc éolien et une variation de la valeur d’un bien immobilier. Les variations du coût de l’immobilier sont liées, en premier lieu, aux prix du marché et aux services fournis par un territoire (transports, écoles, déchets, etc.) Ainsi, l’implantation d’un parc éolien n’a pas d’impact sur la valorisation objective d’un bien. Par contre, il peut jouer sur des éléments subjectifs qui varient d’une personne à l’autre (certains apprécient les éoliennes, d’autres pas).
Par ailleurs, certaines retombées liées à l’implantation d’un parc éolien assurent un dynamisme à la commune, entraînant une valorisation indirecte de l’immobilier via l’amélioration des équipements et des services communaux. Par exemple, à Saint-Georges-sur-Arnon (36) et Autremencourt (02), la taxe d’habitation a été supprimée et le nombre de permis de construire a augmenté depuis l’implantation d’un parc.
De nombreuses variables rentrent en compte dans l’attractivité touristique ; il est donc très difficile d’estimer l’influence de l’éolien sur ce sujet. Néanmoins, un sondage établit par la société IFOP a été réalisé à la demande de la FEE (France Energie Eolienne) en 2016 sur ce sujet : http://fee.asso.fr/actu/etude-ifop-2016-lacceptabilite-de-leolien/
Ce sondage a été réalisé à l’aide d’une enquête qualitative auprès de riverains et d’élus, et d’une enquête quantitative. Plus de 75% des citoyens français au minimum auraient une image positive de l’éolien.
Par ailleurs, aucune étude ne montre, pour le moment, que la présence d’un parc éolien diminue l’activité touristique de la zone où il est implanté. Un parc éolien peut même devenir un outil pédagogique de sensibilisation à la transition écologique et énergétique, via, par exemple, la mise en place d’un parcours pédagogique au sein de celui-ci ou bien l’organisation de visites de parcs toutes aussi pédagogiques, comme c’est le cas sur le parc éolien d’Avignonet-Lauragais depuis 2015, en Haute-Garonne :
https://www.ladepeche.fr/article/2017/08/13/2627392-le-tourisme-eolien-a-le-vent-en-poupe.html
L’augmentation des capacités éoliennes contribue à la croissance de l’emploi sur le territoire. En 2018, 18 200 emplois directs et indirects ont été identifiés sur l’ensemble de l’écosystème éolien, soit une augmentation de 6,4% par rapport à 2017, et de plus de 14% depuis 2016. Ces emplois s’appuient sur environ 1000 sociétés présentes sur toutes les activités de la filière éolienne et constituent de ce fait un tissu industriel diversifié.
L’implantation d’un projet éolien génère un surcroît d’activité localement, et fait parvenir des TPE, PME et ETI de proximité pour des travaux variés : terrassement, VRD, fourniture de béton, raccordement au réseau public, etc.
3. Les prochaines étapes
Le dossier d’Etude d’Impact Environnemental a été déposé en Préfecture en mars 2022. Les services instructeurs ont ensuite 3 mois pour nous solliciter et nous demander des éventuels compléments. En fonction de la demande de compléments nous avons entre 6 mois et 1 an pour y répondre. Une fois les compléments déposés, l’instruction du dossier se poursuit avec notamment la phase d’enquête publique.
Vous pourrez consulter le dossier du projet, prendre connaissance de l’ensemble des documents, comme l’étude d’impact, et poser vos questions au commissaire-enquêteur pendant l’enquête publique. L’enquête publique est ouverte à tout le monde. L’information se fait dans les communes situées dans un rayon réglementaire de 6 km autour du site d’implantation.
Au terme de l’enquête publique, le commissaire-enquêteur émet un avis favorable, favorable avec réserves, ou défavorable, au vu de l’ensemble des avis reçus.
À l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a une semaine après la clôture de l’enquête pour rendre son procès-verbal de synthèse. A la suite de cela, le porteur de projet dispose de 15 jours pour fournir un mémoire en réponse au commissaire enquêteur qui aura 1 semaine pour rendre son rapport définitif. Le Préfet a 3 mois pour rendre son avis après réception du rapport définitif de l’Enquête Publique.
4. La durée de vie des éoliennes
Aujourd’hui, environ 80% de la masse d’une éolienne se recycle. Les parties métalliques, comme le mât, ont une valeur marchande non négligeable. Le béton armé peut aussi être facilement valorisé dans le secteur de la construction. Seules les pales des éoliennes sont plus difficiles à recycler. Elles peuvent tout de même être broyées et valorisées comme combustibles ou être utilisées dans la fabrication de mobilier urbain notamment (parc de jeux pour enfants, bancs …). Le démantèlement des plus anciens parcs éoliens vient juste de commencer en France, la filière du recyclage des éoliennes est en cours de développement et devrait monter en puissance dans les prochaines années afin d’être en mesure d’envisager du 100% recyclable.
De plus, selon l’arrêté du 22 juin 2020 modifiant les prescriptions relatives aux installations éoliennes, les déchets de démolition et de démantèlement sont réutilisés, recyclés, valorisés ou à défaut éliminés dans des filières dûment autorisées :
A partir du 1er juillet 2022 :
- Au minimum 90 % de la masse totale des éoliennes doivent être réutilisés ou recyclés (incluant les fondations)
- Au minimum 35 % de la masse des rotors doivent être réutilisés ou recyclés.
À partir du 1er janvier 2024, les seuils passent à 95 % et 45 %.
À partir du 1er janvier 2025, le seuil pour le rotor passe à 55 %
Afin d’acheminer les matériaux, nous essayons d’utiliser le plus possible les routes et chemins d’accès existants. Lorsque c’est le cas, l’acheminement des matériaux se déroule souvent la nuit, afin de ne pas perturber la circulation sur les axes routiers locaux. Les routes et chemins ne sont normalement pas dégradés, et si tel était le cas ils seraient alors correctement remis en état. Il est possible aussi que les chemins existants ne soient pas adaptés à l’acheminement du matériel. Dans ce cas, nous envisageons alors l’optimisation des chemins existants (renforcement ou élargissement), et en dernier recours la création de nouveaux chemins, qui resteront à la disposition de vos communes (si la volonté est telle) une fois les travaux terminés. L’utilisation de ces chemins est clairement définie dans une convention d’utilisation des chemins entre les développeurs et les communes.
Il y a des études en cours pour étudier l’acheminement des éoliennes par voie aérienne via notamment le projet Flying Whales. Pour le moment, nous étudions seulement la faisabilité d’utiliser les routes et chemins existants.
Durant la phase de développement du projet, nous prenons contact avec RTE pour anticiper le raccordement du projet. Ils nous proposent ensuite une solution de raccordement définitive une fois le projet de parc autorisé par la Préfecture. L’entièreté du raccordement est financée par le porteur de projet.
Un centre de maintenance sera chargé surveiller l’exploitation du parc éolien. Il pilotera notamment le parc à distance et des techniciens seront envoyés en cas de problèmes ou de pannes. Les techniciens se rendent également tous les mois sur le parc pour vérifier les composants et l’état de fonctionnement des éoliennes.
La plupart des installations sont certifiées pour 20 ans minimum. Actuellement, il n’est pas rare que ces certifications soient rallongées jusqu’à 25 ans. Une fois cette durée écoulée, deux options sont possibles : le démantèlement (enlèvement des machines et d’une partie des fondations), ou le repowering (remplacer les éoliennes obsolètes par de nouvelles). Les deux options sont étudiées pour chaque site. Dans le cas d’un repowering, les procédures sont les mêmes que pour le développement d’un nouveau parc et impliquent donc de nouvelles études de faisabilité et une nouvelle demande d’autorisation.
Le démantèlement fait partie des engagements contractuels du propriétaire du parc éolien. Une clause est incluse à cet effet dans les baux emphytéotiques et concerne tous les éléments du parc : machine, fondation, accès, câbles, en vue de l’obligation de retour à l’état initial tel que prévu par le code de l’Environnement. En aucun cas, le démantèlement ne peut être à la charge du propriétaire, de l’exploitant agricole ou de la commune. Le démantèlement est très clairement encadré par l’arrêté du 22 juin 2020.
Conformément à l’article R.515-106 du Code de l’Environnement et à l’arrêté du 22 juin 2020 précisant les modalités s’appliquant aux parcs éoliens, les opérations de démantèlement et de remise en état du site sont aujourd’hui parfaitement cadrées par la loi.
Celles-ci sont à la charge du propriétaire du parc éolien, et en aucun cas à la charge du propriétaire du terrain.
Parmi les différentes règles édictées, les textes prévoient aujourd’hui l’excavation de la totalité des fondations dans le cas d’éoliennes installées sur des terrains à vocation agricole. Il est en effet important de souligner que l’éolien est aujourd’hui une technologie parfaitement réversible : en d’autres termes, et contrairement à d’autres moyens de production, il est tout à fait possible de démonter les installations et rendre au terrain sa vocation originelle dès la fin d’exploitation du parc.
D’autre part, la loi oblige également l’exploitant à provisionner, au moment de la construction d’un parc, une somme de 50 000 € pour les éoliennes d’une puissance supérieure ou égale à 2MW puis de 10 000€ par MW supplémentaire, pour pallier son futur démantèlement en cas de défaillance du propriétaire du parc. En cas de défaillance du propriétaire du parc éolien, ce qui n’est pour le moment jamais arrivé en France, le Préfet dispose ainsi de ces provisions mises sous séquestre par le porteur de projet au moment de la construction du parc pour démanteler le parc.
Suite à l’arrêté du 22 juin 2020, l’excavation complète du socle en béton sur des terrains cultivés et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres situées à proximité est obligatoire.
La loi impose la remise en état qui consiste en le décaissement des aires de grutage et des chemins d’accès sur une profondeur de 40 centimètres et le remplacement par des terres de caractéristiques comparables aux terres à proximité de l’installation, sauf si le propriétaire du terrain sur lequel est assise l’installation souhaite leur maintien en l’état.
5. Les enjeux techniques
Un système de pastilles métalliques en bout de pales reliées à des câbles internes permet à la foudre de parcourir l’éolienne, tout comme les paratonnerres situés sur les églises.
Les risques sont étudiés pour chaque parc éolien. Un bureau de certification intervient pour vérifier les fondations selon les zones de sismicité nationales.
Dans chaque machine, il existe un bouton d’arrêt d’urgence qui permet de la stopper immédiatement. L’arrêt peut également être déclenché à distance depuis le centre de maintenance en fonction des conditions météorologiques par exemple.
Pour pouvoir démarrer, une éolienne nécessite une vitesse de vent minimale d’environ 10 km/h. Le vent met ensuite en mouvement le rotor. A partir de 90 km/h l’éolienne commencera à se mettre à l’arrêt pour éviter tout risque en cas de très forts vents.
La chute et la projection de glace pouvant exceptionnellement se former sur les pales est pris en compte dans l’étude de danger du projet. En cas de présence de glace, le centre de maintenance est alerté et peut ainsi agir sur l’éolienne. De plus, pour les régions qui atteignent des températures basses, des systèmes peuvent être mis en place afin de maintenir la température de la pale pour pallier à la formation de givre.
Une éolienne fonctionne pour des vents compris entre 10 et 90 km/h. Avec les nouvelles générations d’éoliennes, nous pouvons aller chercher des vents de plus faible intensité, ce qui permet d’envisager une production électrique importante sur des territoires variés. Les risques d’arrêt sont donc réduits. En parallèle, les éoliennes sont prévues pour résister à des forces de vents très élevées. Cependant, en cas de vents très fort ou de tempête, la procédure de mise en drapeau se met en place et a pour objectif d’arrêter la rotation du rotor, et de placer l’éolienne de manière à éviter la prise au vent. Les éoliennes installées en France sont en capacité de supporter une tempête avec des vents allant jusqu’à 250km/h.
En France, cela est arrivé 3 fois en raison d’un problème du mécanisme de mise en sécurité de l’éolienne. A chaque fois, ce sont des dégâts matériels et non humains.
Le balisage lumineux nocturne est imposé par les services de l’aviation, aussi bien civils que militaires. Les règles applicables en la matière sont définies par l’arrêté du 23 avril 2018 relatif à la réalisation du balisage des obstacles à la navigation aérienne, que vous retrouverez en cliquant ici.
(lien : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000036868993&categorieLien=id).
Elles ne s’appliquent ainsi pas qu’aux éoliennes mais à toutes les structures de grande hauteur au-delà de 50 mètres. La filière éolienne française milite depuis déjà plusieurs années pour une adaptation des modalités d’application de ce balisage : il existe par exemple aujourd’hui des systèmes permettant de n’activer le balisage de nuit que lorsqu’un avion passe à proximité du site (on parle de balisage circonstanciel), ce qui permet naturellement d’atténuer fortement l’impact visuel occasionné. Ce système est déjà en vigueur dans certaines régions allemandes, mais la réglementation ne le permet pas pour le moment en France. La filière éolienne française travaille activement sur ce sujet avec le Ministère des Armées et des expérimentations sont actuellement en cours.
Les mâts de mesure disposent uniquement d’un balisage rouge nocturne. Les éoliennes quant à elles, disposent d’un double balisage blanc diurne ainsi qu’un double balisage rouge nocturne.
Les éoliennes sont blanches car l’Aviation Civile et l’Aviation Militaire nous l’imposent. Dans d’autres pays comme en Allemagne, la base des mâts peut être peinte en vert par exemple. En France, ce n’est pas possible pour le moment.
6. Le mode de production d'électricité et sa place à l'échelle nationale
La loi française prévoit de couvrir 40% de la production d’électricité par de l’énergie renouvelable d’ici 2030, contre 23% en 2018. Les énergies renouvelables permettent de diminuer les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) de la filière énergétique car elles viennent se substituer aux énergies thermiques à flamme (Gaz, Fioul et Charbon notamment) responsables d’une partie importante des émissions de GES.
Le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables est actuellement en discussion au Parlement.
L’électricité produite à partir d’un parc éolien participe à l’équilibre offre-demande d’électricité. Le mix énergétique français permet un ajustement des sources de production d’électricité en fonction des conditions météorologiques. De plus, le parc éolien français s’étend sur une large partie du territoire et permet de profiter des trois grands régimes de vent. Ainsi, lorsque des parcs éoliens ne produisent pas assez sur une partie du territoire, d’autres pourront quant à eux fonctionner à une puissance suffisante sur une autre partie du territoire. Lorsqu’un parc ne fonctionne que très peu dû à un vent d’une faible vitesse, d’autres sources d’énergies telles que l’hydraulique, le photovoltaïque ou bien le nucléaire peuvent contrebalancer ce manque de production et ainsi toujours maintenir une production d’électricité.
Les éoliennes fonctionnent en moyenne 85% du temps pour des vitesses comprises entre 10km/h et 90km/h. Le facteur de charge – c’est-à-dire le ratio entre l’énergie que produit une éolienne pendant un an et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale – se situe entre 22% et 25% (source RTE). Garantir un tel niveau de facteur de charge moyen est un des paramètres importants de la rentabilité d’un projet.
Par ailleurs les coûts de l’énergie éolienne ont baissé au cours des dernières années. L’éolien se rapproche des sources conventionnelles comme le nucléaire, et devrait se situer maintenant autour de 40 et 50€ par MWh, contre 80€ par MWh en 2015. En effet, le système d’appel d’offres mis en place en 2017 a permis d’introduire de la concurrence dans l’exploitation de parcs éoliens de plus de 7 machines.
Enfin, si l’énergie du vent est variable, elle est en partie prévisible. L’utilisation des données météorologiques permet de prévoir la production éolienne et d’accroître, d’un côté, la proportion d’éolien intégré au réseau et de l’autre, de diminuer le recours aux centrales thermiques à flamme.
Il n’y aura pas d’incidences sur les factures d’électricité des habitants.
L’électricité produite est injectée sur le réseau électrique, au niveau du point de raccordement. Il s’agit d’un poste source de distribution qui permettra d’alimenter les foyers de consommation à proximité ou bien d’élever la tension et de transporter l’électricité plus loin via les lignes hautes tension.
Cela dépend des modèles utilisés. Plus les pâles sont hautes et le diamètre important, plus l’éolienne est en capacité de produire de l’électricité. Aujourd’hui, les modèles installés récemment en France possèdent une puissance unitaire de 4 MW., ce qui permet une production annuelle d’environ 9 000 MWh par éolienne, soit la consommation de plus de 1500 foyers.
Selon la production des centrales et la technologie éolienne utilisée, il faut environ 700 éoliennes pour produire autant d’électricité qu’une centrale nucléaire. Cependant, il est utile de rappeler que la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte adoptée par le Parlement le 22 juillet 2015 stipule que la part des Énergies Renouvelables (EnR) devra couvrir 32 % de la consommation énergétique en 2030 : 40 % de la production d’électricité, 38 % de la consommation finale de chaleur, 15 % de la consommation finale de carburant et 10 % de la consommation de gaz. Ainsi, l’objet du développement éolien n’est pas de remplacer toutes les centrales nucléaires mais de participer à l’atteinte des objectifs réglementaires en diversifiant le mix énergétique.
Jusqu’en 2015, l’Etat fixait les tarifs auxquels EDF rachetait l’électricité produite par les parcs éoliens afin de permettre à la filière de se développer, dans un contexte où le coût de production de l’électricité grâce aux éoliennes était encore élevé. Peu à peu, l’Etat a introduit un système d’appel d’offres permettant d’intensifier la concurrence au sein de la filière éolienne et d’accroître l’efficacité des machines. Selon ce cadre, les parcs proposant les coûts de production les plus bas bénéficient de tarifs de rachat de l’électricité préférentiels, tandis que les autres doivent vendre leur énergie au prix de marché et entrent en concurrence avec toutes les autres sources de production d’électricité (charbon, nucléaire, etc). Les tarifs d’achat de l’électricité éolienne ont donc beaucoup baissé ces dernières années, de plus de 90€ le MW/h en 2015 à 63€ le MW/h actuellement. (Source : Comité de Régulation de l’Energie).
7. Questions spécifiques au projet
Le mât de mesure permet d’étudier les caractéristiques du vent sur la zone d’étude (vitesse, direction, puissance). Il permet également de compléter les études naturalistes, notamment en ce qui concerne le comportement en altitude des chauves-souris.
Les ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique) sont des zones d’inventaire pour la biodiversité, mais ne sont pas des zones protégées. Cependant elles indiquent une zone à surveiller afin de préserver cette biodiversité. S’il n’est pas impossible de faire cohabiter les parcs éoliens et les ZNIEFF, il faudra rester très vigilant. Nous attendrons donc le résultat des études naturalistes pour identifier précisément les sensibilités et limiter les impacts. Le périmètre de la ZNIEFF est bien délimité et nous ferons au mieux pour nous en éloigner au maximum.
Le bureau d’étude en charge de réaliser le dossier d’étude d’impact (études faune/flore & paysagères) choisi est ENCIS Environnement. Ce bureau d’étude étant basé à Limoges, son expérience et sa forte connaissance du territoire est un atout majeur dans la prise en compte et l’analyse des contraintes et enjeux du projet.
Les éoliennes fonctionnent lorsque les vents sont compris entre 10 km/h et 90 km/h. Les études de vent seront menées jusqu’à l’été 2021 par l’intermédiaire du mât de mesure et permettront d’optimiser l’implantation et le gabarit des futures éoliennes. Ces études doivent être menées sur au moins une année complète, afin de pouvoir quantifier la production annuelle potentielle du futur parc éolien. Cette étude nous permettra d’indiquer la vitesse et la direction des vents sur le territoire.
La zone d’étude est appelée ZIP (Zone d’Implantation Potentielle). Elle est issue d’un travail cartographique en amont des premières prises de contact sur le terrain, de manière à s’assurer au préalable qu’un projet est théoriquement envisageable. La ZIP est définie sur la prise en compte des premières contraintes suivantes :
- Un éloignement aux habitations et zones à usage d’habitation de 500 mètres.
- Un éloignement de 500 mètres aux périmètres de protection en lien avec le patrimoine (Monuments Historiques par exemple).
- L’absence de zonages réglementaires au titre de l’environnement (Natura 2000 par exemple).
- L’absence de servitude aéronautique d’ordre civil ou militaire, cette contrainte a été levée fin 2018 (zone VOLTAC, entrainement à basse altitude d’hélicoptères de l’armée).
- Une ressource suffisante en vent, basée généralement à ce stade sur les atlas météo publics.
C’est en hauteur qu’il y a le plus de vents. Néanmoins, pour déterminer l’emplacement des éoliennes nous devons intégrer les contraintes environnementales, acoustiques et paysagères. Il est ainsi possible qu’une éolienne soit implantée sur des niveaux d’altitudes plus faibles compte tenu des contraintes identifiées localement.